Cet article je l’ai longtemps envisagé, souvent commencé et jamais posté. J’avais envie de vous parler de l’achat en général, mais aussi et surtout du marché parisien et des déconvenues qui nous ont poussés peu à peu à choisir de déserter la capitale pour ce premier achat.
Pour vous parler un peu de nous, nous nous sommes rencontrés en échange universitaire au Mexique et après une relation à distance, une vie commune dans 18 m2 à Hong Kong, une LONGUE recherche d’appartement en location sur Paris (merci le CDD et la période d’essai) et 3 ans de vie commune dans le quinzième arrondissement, nous avons décidé de continuer d’unir nos destins, mais surtout notre portefeuille en achetant notre premier chez nous.
Avec 6 mois d’ancienneté dans sa boîte (mais heureusement une période d’essai révolue) pour Maxime et une année et demi de bilans en auto entrepreneur pour moi, vous dire que les banques nous ont ouvert les portes serait vous mentir. Mais forts d’un bel apport et surtout de parts dans une SCI, nous avons réussi à avoir un accord de principe avant de nous lancer dans nos recherches. Avant de vous expliquer pourquoi nous n’achèterons pas à Paris, je vous raconte notre parcours.
1ère visite – 1ère offre au prix – coup de cœur ultime
Notre recherche : un appartement d’une cinquantaine de mètres carrés, avec une chambre + un bureau ou une petite pièce en plus, en duplex et en dernier étage.
Trois jours après le début de notre recherche, le miracle s’est produit. Nous avons trouvé LE bien, le duplex parfait qui avait absolument tous ces critères et qui se trouvait à 5 minutes à pieds de chez nous. Premiers à le visiter, nous avons fait une offre au prix. Certains d’avoir trouvé l’appartement parfait. Mais voilà, l’agent immobilier, pas très honnête, n’a pas bloqué comme elle le devait les visites ni même présenté notre offre, accompagnée d’un financement au propriétaire. Elle a attendu 4 jours et bien entendu un dossier « meilleur » que le nôtre soit arrivé, elle nous a dit que la propriétaire avait choisi « un profil qui lui rappelait le sien » et que « ses revenus étaient au-dessus du commun des mortels ». Même un an et demi après je dois bien admettre que je ne décolère pas et que je regrette cet appartement qui était LE bon pour nous.
Nous aurions dû nous battre, mais nous ne l’avons pas fait et je le regrette amèrement pour rappel « Si plusieurs personnes font une offre d’achat au prix, le contrat de vente sera formé avec celle qui a fait la première offre d’achat (Cour de cassation, chambre civile 3, 12 février 1975, N° de pourvoi : 73-14407) ».
Ce fut notre première déconvenue avec une agent immobilier parisienne. Et un premier pas expliquant pourquoi nous n’achèterons pas à Paris.
10e visite – coup de cœur – offre d’achat en dessous du prix
Après avoir pris le temps de digérer notre rejet et de faire le deuil de cet appartement dans lequel nous nous projetions totalement, j’ai visité seule cette fois un appartement qui m’a fait forte impression. Il n’avait pas tous les critères, loin de là, mais l’immeuble et l’appartement typiquement parisien avec ses moulures, son parquet chevron, ses cheminées et ses belles fenêtres m’ont littéralement vendu du rêve. Sous le charme, j’ai voulu contrevisiter avec Maxime, mais trop tard pour nous. Le soir même il était vendu. Conscients d’avoir été trop longs, nous avons été ravis lorsque l’agent immobilier nous a rappelé quelques jours plus tard pour nous annoncer que l’appartement était finalement toujours à vendre. Une visite qui confirme le coup de cœur pour moi et en demi-teinte pour Max qui ne comprend pas trop mon enthousiasme. Le point culminant de l’appartement pour moi : ces immenses fenêtres sans vis-à-vis. À l’issue de la seconde visite, l’agent immobilier, un petit jeune, cette fois-ci me dit que justement un projet immobilier va avoir lieu et que l’immeuble d’en face va être rasé et reconstruit, plus haut. Au programme donc 2 ans de travaux et une nouvelle vue, mais toujours sans vis-à-vis selon lui.
Je dois admettre que je n’en suis pas fière, mais je suis allée jusqu’à pleurer pour convaincre Maxime de faire une offre sur cet appartement qui a été acceptée. Nous allions avoir notre appartement !! Mais Maxime étant toujours sur la réserve, j’ai voulu m’assurer qu’il n’y avait pas de « loup dans la bergerie » et c’est là que j’ai découvert que l’immeuble d’en face serait en fait un centre pour hommes en sortie de prison. Comment vous dire… Je n’ai rien contre la réinsertion et je ne me suis jamais penchée sur le sujet pour pouvoir en parler, mais je ne me serais pas sentie rassurée. Et en bonus, le nouvel immeuble serait bien entendu plus haut que l’actuel.
Ce fut notre deuxième déconvenue avec une agence immobilière. Et un second pas expliquant pourquoi nous n’achèterons pas à Paris.
20e visite – coup de cœur – arrêt des visites
Ce jour-là, nous n’avons en réalité pas fait une, mais deux visites. Un premier appartement dans notre rue et un second rue du commerce. Deux appartements coup de cœur, deux projections et en fin de compte, une décision : privilégier le nombre de mètres carrés. Voilà pourquoi nous n’achèterons pas à Paris.
C’est finalement un an plus tard que nous avons signé notre offre d’achat, pour un appartement en banlieue, à Boulogne Billancourt cette fois.
Un appartement à refaire entièrement ! Une chose que nous avions envisagée, mais pas trouvé. Cet appartement, je vous en parle déjà en stories mais je vous en parlerais surtout par ici très bientôt, dans l’onglet SOODECO rénove du blog. En attendant, je vous laisse visiter celui-ci en vidéo.